Jacqueline BOUSQUET est décédée le vendredi 11 janvier 2013 et a été incinérée selon son souhait le jeudi 17 suivant.
Dire par euphémisme que Jacqueline nous a quittés est à la fois véridique et faux. Vrai parce que nous ne la rencontrerons plus sous l’aspect corporel qui nous fut familier ; erroné parce que les émotions et les pensées qu’elle a provoquées ont été, sont et seront toujours présentes en nos consciences. D’aucuns affirmeront que voici de charmants propos, mais sans aucun rapport direct avec la réalité tangible. Certes ; mais réagir ainsi, n’est-ce pas s’identifier seulement à ce qui se touche, c’est-à-dire à la substance matérielle ? Mais qui – honnêtement – peut nier que les émotions s’éprouvent et que les pensées nous assaillent en permanence ? En réalité, nous sommes beaucoup plus que ce que nous croyons être. Et c’est précisément à cause des trois facteurs soulignés plus haut que l’odyssée terrestre de Jacqueline nous concerne tous. Docteur ès sciences biologiques, à ses risques et périls, elle consacra son existence à une expérimentation permanente sur elle-même. Du coup, libre à nous de bénéficier ou non des réussites et des échecs qui furent les siens. Entre autres, elle s’intéressa de près à la radioactivité (le « Feu inextinguible » dans les mythes) et à l’ionisation qui en découle. ICARE des temps modernes, elle n’hésita pas à frôler de près la Source. Laquelle nécessite – chacun le pressent – une transparence analogue à celle du diamant pour ne pas en souffrir. Puisse le sacrifice (au sens d’action sacrée) de Jacqueline ne pas être vain.
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